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En remontant la vallée d'Ossau,

pays de l'ours et du vautour...

Cette vallée béarnaise a su préserver ses traditions et ses particularités, en continuant la pratique du pastoralisme qui a longtemps fait sa richesse. Forte d'un large patrimoine naturel et historique, elle s'est tournée vers un tourisme raisonné (aussi bien hivernal qu'estival) qui lui a permis de conserver toute son authenticité...

Est-elle la "vallée des Ours" (vallis ursaliensis ou orsau du XIIème s.) ou un nom de cours d'eau (Aussau ou Oussau) d'origine prélatine ? Son origine n'a toujours pas été clairement tranchée...

La vallée d'Ossau est la plus orientale des trois vallées pyrénéennes béarnaises. Elle a un profil marqué de vallée glaciaire : bassins en "U", plateaux suspendus, verrous,... Voir ci-après la maquette des glaciers qui recouvraient la région il y a 40 000 ans environ.

Elle est parcourue par le gave d'Ossau (49 km) qui va former le gave d'Oloron après la ville éponyme... De tous temps, l'activité pastorale y a été très développée : pâturages, transhumance, fromage de brebis,... L'emblème de la vallée est le Pic du Midi d'Ossau qui la domine du haut de ses 2885 mètres.

ARUDY

Le village d'Arudy (2 600 habitants), entre plaine et montagne, constitue le point de départ de la vallée. Il est célèbre pour ses carrières de marbre, encore en activité de nos jours. Marbre que l'on retrouve sur la plupart des maisons des XVIème et XVIIème siècles du secteur, montrant l'opulence de la région à l'époque.

IZESTE

Le bourg voisin d'Izeste, qui étire sa rue centrale le long du gave, abrite la maison du seigneur "l'ostau de Guiraut, senhor d'Iseste" (mentionnée en 1385), qui a subi de nombreux remaniements au cours de son histoire, et devenue un lieu de pèlerinage scientifique et littéraire.

CASTET

Le village de Castet est situé au pied d'un des verrous glaciaires de la vallée ; les deux pitons rocheux en vis à vis qui le composent accueillent l'une les ruines du château (XVème), et l'autre l'église (XIIIème) : la guerre des pouvoirs !...

Castet c'est aussi une retenue sur le gave qui, autrefois, favorisait en aval l'industrie métallurgique, et dont le lac artificiel sert de cadre à un espace naturel préservé proposant sentiers de balades, aires de découverte, pêche, sports d'eau vive, zones de pique-nique,...

BIELLE

Le village de Bielle (480 habitants) était au XIIIème siècle la "capitale" de la vallée : les jurats (délégués des communes) s'y réunissaient pour défendre les intérêts de la communauté de la vallée (gestion des propriétés collectives, négociations sur les pâturages,...).

C'est ce qui explique la qualité architecturale des constructions au niveau des portes et des fenêtres : encadrements sculptés, meneaux, linteaux gravés, pierres ouvragées,... qui lui vaut la dénomination de "village-musée".

BILHÈRES

Au-dessus de Bielle, en direction du col de Marie Blanque (reliant la vallée d'Ossau à celle d'Aspe), s'étire dans la pente le village de Bilhères (160 habitants). Les maisons des XVIème et XVIIème siècles y possèdent de belles portes.

CROMLECHS DE COURAUS

A flanc de montagne, dominant la vallée d'Ossau, se trouvent plusieurs cromlechs (dénommés ici "harrespils") dont certains sont visibles au sol à condition de marcher une trentaine de minutes. Cette promenade mènera sur les lieux de sépulture des premiers habitants des Pyrénées.

Cromlech signifie cercle de pierres. Présents dans toutes les vallées pyrénéennes, généralement dans les pâturages d’estives, d’un diamètre de 4 à 7 mètres, leur vocation est liée aux rites funéraires et d’incinération.

LE PLATEAU DU BÉNOU

En empruntant la route en lacets qui surplombe Bilhères, on atteint le plateau de Bénou, but de promenade recherché, offrant un magnifique belvédère sur la vallée. Il constitue un espace encore préservé, où le pastoralisme reste très actif, car les hommes ont su garder intacts leurs traditions, leur parler, leur manière de vivre. A 900 m d'altitude, il offre ses courbes douces bordées d'arbres et de quelques granges pour dévoiler, plus loin et plus haut, des paysages grandioses.

LA CHAPELLE DU HOUNDAS

La Chapelle de Houndas est implantée à l'entrée du Plateau de Bénou. Son nom est dérivé du béarnais "houn" (= fontaine) en raison d'une source généreuse qui se trouve à proximité.

Son environnement naturel est très prisé par les estivants à la recherche de fraîcheur, et par les randonneurs qui peuvent arpenter les nombreux sentiers partant vers les cromlechs des Couraus (avec un magnifique belvédère sur la vallée d'Ossau) ou le col de Marie-Blanque (1 035 m).

BÉON & ASTE-BÉON

La falaise qui domine ces deux villages est une réserve naturelle de nidification des vautours fauves (créée en décembre 1974). Dans la vallée, un musée lui est associé : la Falaise aux Vautours.

Une caméra télécommandée a été installée au niveau des rochers, et ses images sont retransmises en continu dans le musée.

On peut découvrir ainsi l'accouplement, la naissance, le nourrissage, l'apprentissage du vol,...

De 10 couples de vautours en 1974, l'effectif dépasse aujourd'hui les 120 couples et une centaine de poussins...

(photo : vautour captif du Donjon des Aigles de Beaucens - 65)

LARUNS

Le village de Laruns (1 500 habitants) s'est implanté dans un élargisssement de la vallée, constituant ainsi un carrefour de routes, soit vers l'Espagne, soit vers les Hautes-Pyrénées par le col d'Aubisque... Son nom est d'origine basque, et signifie "endroit où abondent les landes".

Ce bourg très touristique en saison permet de se ravitailler en produits régionaux, avant de poursuivre la route vers le Haut-Ossau : fromages, tartes au greuil (le "grulh", issu du petit lait) de brebis, charcuteries, miches et fougasses au feu de bois, pastis d'Ossau (il s'agit là d'une pâtisserie...),...

LES EAUX BONNES

En quittant la Vallée d'Ossau en direction des Hautes-Pyrénées, nous atteignons la station thermale des Eaux Bonnes. Sa réputation remonte au XVIème siècle, lorsque les soldats béarnais blessés à Pavie furent guéris par les eaux sulfureuses de sa source. Plus tard, c'est l'impératrice Eugénie qui y fut fidèle.

GOURETTE

Dans un creux du cirque qui s'ouvre au pied des pics du Ger (2613 m), d'Amoulet et de la Pène Blanque se dressent les immeubles de la station de ski de Gourette. C'est le premier site pyrénéen qui a accueilli les championnats de France de ski, en 1910. Mais c'est vraiment en 1963 que la station prendra son essor.

LE COL D'AUBISQUE

4 km plus haut, nous atteignons le Col d'Aubisque, vaste croupe herbeuse ondulée dominée par un magnifique écrin de hautes montagnes aux crêtes déchiquetées. C'est au second empire que la route qui conduit vers le col du Soulor a été percée dans la falaise : "route thermale des Eaux-Bonnes à Luchon".

Le Tour de France cycliste a fait connaître l'Aubisque auprès de tous les amateurs de cette épreuve, et ce dernier lui rend hommage en présentant d'immenses vélos aux couleurs caractéristiques des principaux maillots récompensant les vainqueurs des différentes catégories....

LES EAUX CHAUDES

Redescente sur Laruns, et continuation vers le haut de la vallée d'Ossau.

Comme son nom l'indique, ce hameau composé de grands bâtiments plutôt vieillots, est une station thermale, connue dès le XVIème siècle. Sept sources d'eau sulfureuse jaillissent à proximité de l'établissement thermal.

Elle connut son heure de gloire sous le Second Empire et à la Belle Époque.

On y soignait les maladies féminines, les rhumatismes et les voies respiratoires. Mal située dans un retrécissement de la vallée, elle manque d'espace et ne voit le soleil qu'une petite partie de la journée ! Effet rétro garanti quand on traverse sa rue unique entre deux rangées d'immeubles vétustes...

GABAS

Ce hameau rattaché à la commune de Laruns, constitué de quelques maisons seulement, eut son heure de gloire au Moyen-Age lors des pèlerinages vers St-Jacques de Compostelle. De sa commanderie et son hôpital, il ne reste qu'une petite chapelle du XIIème siècle.

Malgré sa petite taille, Gabas compte plusieurs hôtels-restaurants ou refuges, ainsi que des saloirs où s'affinent les fromages de la haute-vallée. Il faut dire que ce hameau constitue la porte d'entrée vers les "grands sites" de l'Ossau : lac de Bious-Artigues, petit train d'Artouste et col du Pourtalet...

BIOUS-ARTIGUES

Passés quelques lacets resserrés au-dessus de Gabas, une petite route étroite s'enfonce à droite dans la forêt... pour déboucher quatre kilomètres plus loin sur un vaste plateau couvert de pâturages, où attend un immense parking.

Nous sommes au pied du barrage de Bious-Artigues, dans lequel se reflète le seigneur de la vallée, le Pic du Midi d'Ossau (2885 m). Isolé, tout de roche vêtu, sa forme caractéristique permet de l'identifier de loin. On l'a d'ailleurs affublé de tous les noms : mâchoire d'ours, Jean Pierre, molaire fendue,...

Ce magnifique cirque de montagnes est constellé de sentiers de randonnée qui serpentent au coeur des prairies, forêts, pelouses et rochers (mais attention, l'été, il y a foule !).

FABRÈGES

De retour dans la vallée principale après cet agréable petit détour, la route longe les centrales hydro-électriques de la vallée, puis escalade le versant afin d'arriver en bordure de la retenue de Fabrèges (en basses eaux en ce mois d'août).

Sur la rive droite du lac, la station de Fabrèges (dominée par le pic de la Sagette - 2 031 mètres) est le point de départ d'une magnifique excursion, qui commence par une montée de 10 minutes en télécabine pour atteindre l'altitude 2 000.

LE TRAIN D'ARTOUSTE

A l'origine, en 1924, ce train était destiné à convoyer ouvriers et matériel pour la construction d'un barrage d'altitude ; le chantier a duré huit ans. En 1932, la Compagnie des Chemins de fer du Midi décide de conserver cette ligne et de la mettre à disposition des touristes.

Ce petit train à ciel ouvert parcourt 10 km à flanc de montagne, dominant et offrant de magnifiques panoramas sur la vallée pastorale du Soussouéou, pour arriver à proximité du lac d'Artouste, point de départ de nombreuses randonnées...

LE PONT DE CAMPS

En reprenant sur un petit kilomètre la route en direction de l'Espagne, on accède au site du Pont de Camps : superbe fond de vallée tapissé de pâturages en bordure du gave de Brousset, et pris d'assaut l'été par les touristes...

Nombreuses en effet sont les familles à choisir ce cadre bucolique comme lieu de pique-nique et de farniente !

Jeux d'eau dans les vasques d'eau fraîche, balades champêtres au milieu des troupeaux, escalade de blocs de rocher, visites aux bergers de l'endroit,... L'hiver, les chemins qui suivent le gave accueillent des pistes de ski de fond.

LE CIRQUE D'ANÉOU

La route va s'élever progressivement sous le pic de Soques (2 716 m), s'engouffrant sous de nombreux paravalanches, franchisant par quelques lacets le défilé de Tourmont, pour atteindre le vaste plateau herbeux du cirque d'Anéou.

En contrebas de la route, à portée de vue du col du Portillon, les troupeaux colonisent cet immense pâturage offrant quelques possibilités de sympathiques balades. Bergers et randonneurs se côtoient à proximité des cabanes et du centre pastoral dominés par le Pic du Midi d'Ossau...

L'OSSAU-IRATY

L'Ossau-Iraty est un fromage au lait de brebis à pâte pressée non cuite

Le lait de brebis est chauffé à environ 30°C pour le faire cailler, puis est découpé en grains réguliers. Le caillé est alors brassé et chauffé, mis dans des moules perforés pour être pressé et égoutté. Le fromage est salé et affiné au moins 3 mois.

Après cette période, les tommes d'Ossau-Iraty ont une croûte qui va du jaune orangé au gris cendré et une belle pâte ivoire, qui renferme des saveurs exceptionnelles !...

LE COL DU POURTALET

Il ne reste que quelques hectomètres à parcourir pour franchir le col du Pourtalet (1 794 m) et accèder ainsi en Espagne, dans la vallée de Tena (Aragon). Si du côté français les constructions sont plutôt rares (une auberge), il n'en est pas de même sur le versant ibérique...

En effet, sitôt passée la frontière, plusieurs bâtiments (les "ventas") ont pris possession des anciens pâturages proposant aux chalands de passage (ou venus tout exprès) des montagnes de marchandises à prix "cassés" : alcools, tabac, conserves, produits espagnols, artisanat,...

SALLENT DE GALLEGO

En poursuivant la route sur le versant espagnol, on passe entre les pistes de ski et la station d'El Formigal pour atteindre Sallent de Gallego. Le village a conservé du XVIIème siècle de vastes demeures aux toits d'ardoises, ornées de magnifiques blasons.

Sallent se trouve au fond de la vallée de Tena, au milieu d'immenses pâturages. Le bourg est dominé par la caractéristique Peña Foradada (2285 m), et se reflète dans les eaux du lac de Lanuza, du nom du village partiellement englouti lors de la création du barrage en 1976.

 

 




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