Quand on arrive à La Cotinière, à voir la taille des parkings, on se doute qu'en saison ce doit être l'invasion (en été, Oléron multiplie sa population par 12 à 15...) ! Pourtant, d'un regard, on embrasse entièrement le port de pêche, souvent qualifié de "petit", alors qu'il est devenu le plus important de Charente-Maritime !...
Sa flottille est composée d'une centaine de navires, dont les coloris vifs font le charme de l'endroit. L'idéal est de s'y trouver en début d'après-midi, au moment où ils rentrent de leur journée de pêche.
On peut assister au déchargement des poissons (langoustines, soles, merlus, crevettes, bars, sardines,...) et aux activités liées à l'entretien du chalutier et du matériel de pêche... C'est que, dans quelques heures, il faudra une nouvelle fois repartir en mer !...
La criée du soir a lieu à partir de 16 heures (il y en a une première le matin à 6h).
La criée s'étant informatisée, on n'entend plus les multiples et spectaculaires vociférations d'autrefois : il suffit d'appuyer sur un bouton pour acheter, alors que le cours s'affiche sur un écran. Plus de 4 000 tonnes de poissons divers y transitent quotidiennement !
On retrouve à La Cotinière tout ce qui caractérise les villes touristiques du bord de mer, le charme et la magie d'Oléron en plus tout de même, les habitations et les rues ayant gardé un certain cachet insulaire.
Sympathiques terrasses des restaurants, magasins divers qui débordent amplement sur les trottoirs, marchés aux poissons et aux coquillages, aquarium ou expositions : comme je le disais ci-avant, en dehors de la ruée estivale (quand on peut...) c'est bien plus agréable pour profiter de l'atmosphère ambiante...
Le port a débuté de façon minimaliste : en 1700, il n'existe qu'une paire d'écluses à poissons et quelques chaloupes pêchant la sardine. Un siècle et demi plus tard, une digue de 135 m est construite, puis prolongée à 320m, essentiellement destinée à l'époque à la réception des navires transportant la nourriture pour l'île.
Le problème de l'endroit, c'est l'ensablement régulier du bassin, auquel s'ajoute en 1870 une tempête qui détruit les jetées. Les ouvrages sont reconnstruits à la fin du XIXème siècle, le phare apparaît en 1900, et la criée en 1910. Le port a été agrandi et modernisé en 1982.
"...C'est l'île d'Oléron, c'est l'île lumineuse
Où le mimosa d'or fleurit malgré l'hiver
auprès des maisons blanches...
C'est la grande charmeuse
Où Loti, éternel voyageur de la mer,
Repose sous un myrte en un dernier sommeil..."
Goulebenèze
D'où l'idée de ces quelques articles pour le présenter à partir de photos personnelles, complétées de quelques images aériennes glanées sur certains sites spécialisés du web...
Elle est en superficie la deuxième île de métropole, après la Corse. Longue de 30 km pour 6 km de largeur, elle est tout d'abord réputée pour ses fameuses huîtres.
Mais l'ostréiculture n'est pas la seule ressource de l'île, loin de là : primeurs, vignes, marais salants, aquaculture (fermes marines), pêche littorale et en mer, tourisme,...
Sur le plan touristique ses atouts sont également nombreux : plages, marais, réserves naturelles, villages aux maisons blanches, pistes cyclables, phare de Chassiron, Fort Boyard, forêt de St-Trojan, etc...
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Cette île, coupée du continent depuis le Vème siècle avant J.C., y est toutefois rattachée depuis 1966 par l'intermédiaire du célèbre pont d'Oléron, reposant sur 45 piles, et long de 3 027 m.
Il permet de franchir le détroit du Coureau d'Oléron, et outre la circulation routière, il transporte aussi l'eau potable, l'électricité et le téléphone. Il fut à péage jusqu'en 1991.
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Le viaduc dut être renforcé entre 1993 et 1995 (relâchement du tablier), et son éclairage a été refait à partir de 2003.
Avant sa réalisation, de nombreux projets (plus ou moins sérieux) avaient été imaginés pour rallier l'île, parmi lesquels : tramway dans un tunnel sous-marin (1875), pont transbordeur métallique (1911), ...ou en pierre (1931) !