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Le Pont du Gard

1 : parfums de garrigue

Entre 1996 et 2000, le site du Pont du Gard a subi un lifting complet : suppression de la circulation, enfouissement des lignes électriques, disparition des baraques et parkings sauvages, construction de structures d'accueil et de découverte, protection de l'environnement et du patrimoine,...

Ce monument emblématique de l'occupation de la France par les Romains porte fièrement ses 2000 ans d'existence !...

 

Cet aménagement remarquable met en valeur le Pont (dont l'accès reste gratuit), tout en proposant divers espaces culturels ou muséographiques favorisant la connaissance et adaptés aux différents publics : la civilisation gallo-romaine, la construction de l'aqueduc, le Pont du Gard à travers les siècles, etc...

Nous reviendrons ultérieurement nous balader autour du Pont et découvrir son riche musée moderne, car je vous propose maintenant d'effectuer une petite balade dans l'espace 'Mémoires de Garrigue" qui a été aménagé sur d'anciennes parcelles agricoles restaurées.

Ce parcours muséographique implanté sur la rive gauche du Gardon raconte l'agriculture méditerranéenne et retrace l'évolution du paysage sous l'action de l'homme...

"Mémoires de garrigue" est un secteur de 15 ha situé entre le bâtiment d'accueil et le Pont du Gard. Après avoir été débroussaillé, il a été replanté de vignes, chênes truffiers, arbres fruitiers, oliviers,... par une équipe composée de jardiniers, forestiers et agriculteurs...

Très caractéristiques des paysages méditerranéens, les murs de pierres sèches (c'est à dire édifiés sans mortier ni liant) quadrillent le terrain. Soit ils soutiennent les terrasses cultivées, soit ils délimitent des enclos. Ainsi, les pierres prélevées dans les champs sont réutilisées sur place...

L'olivier a été introduit en Provence vers 600 av. JC par les Phocéens, et s'est très facilement adapté à ces pays de garrigue dans lesquels il a occupé une place importante. Seul inconvénient : les hivers trop rigoureux ! En 1956, une majorité d'entre eux ont gelé...

Cette garrigue est un milieu broussailleux, peuplé de petits arbres à feuillage persistant. Les diverses essences de chênes (et notamment les chênes verts et kermès) ont été utilisées de tous temps dans des charbonnières implantées au coeur même de cette forêt surexploitée tout au long des siècles...

De nombreux restes de l'aqueduc qui reliait la ville d'Uzès à celle de Nîmes pour alimenter cette dernière en eau sont visibles en de nombreux endroits. Car si Le Pont du Gard est connu, il n'est qu'un élément (certes imposant) d'une canalisation longue de 50 km pour un dénivelé de 12 mètres seulement !...

Type de végétation, climat, nature et profondeur du sol sont étroitement liés. Autour du pont du Gard, ce sont le calcaire molassique roux et friable et le calcaire urgonien blanc et dur qui dominent. Paradoxalement, il tombe plus de pluie à Nîmes qu'à Paris, mais pendant moins longtemps...

Le mot "garrigue" viendrait du mot "gar" qui signifie rocher ou "garric" qui signifie l'arbre du rocher. Cette forme de végétation constitue un stade intermédiaire entre la prairie sèche et la forêt. Pour survivre de la sècheresse, les plantes ont des racines profondes et de petites feuilles...

Cette formation végétale caractéristique des régions méditerranéennes recèle un grand nombre de plantes qui s'épanouissent dans un tel milieu, l'agrémenant de leurs couleurs, parfums et même sonorités : genévrier, cade, ciste, fragon, chèvrefeuille, euphorbe, salsepareille, thym, garance, etc...

A proximité des champs, se dressaient des constructions en pierres sèches, appelées capitelles en Languedoc ou bories en Provence. Elles servaient d'abri, à stocker le matériel agricole, à entreposer ou à faire sécher les récoltes...

A partir du XVIème siècle, le territoire autour du Pont du Gard fut dominé par une économie agraire d'autoconsommation, destinée à répondre aux besoins alimentaires quotidiens des populations, à savoir fournir le pain, le vin et la matière grasse. Ici, des arbouses arrivent à maturité...

Complémentaire de l'agriculture en garrigue, l'élevage permettait de se procurer du fumier pour fertiliser des terres. Le mouton a joué le rôle de paysagiste, broutant l'herbe tendre et délaissant les plantes épineuses. Il pouvait boire dans les lavognes destinées à récupérer l'eau de ruissellement...

2 : circuit-découverte de l'aqueduc

 




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